À QUI SAIT ATTENDRE
Auteur : Michael Connelly
Des personnages qui vieillissent avec l’auteur, de roman en roman. Une vie à créer et résoudre des crimes, majoritairement à Los Angeles, par l’intermédiaire de son personnage principal, Harry Bosch. Michael Connelly sait toujours maintenir notre intérêt, nous captiver, et nous faire presque s’imaginer être des connaissances de ses héros. Harry, surtout, et son demi-frère – l’avocat à la Lincoln –, sa fille Maddie, son épouse, autrefois, sa coéquipière Renée Ballard plus récemment, et tant d’autres. Harry, maintenant à la retraite, ne peut pas se passer de l’action, mais à doses réduites – santé oblige. Ballard occupe donc le devant de la scène.
Dans « À qui sait attendre », on navigue à travers un enchevêtrement de trois histoires ; un juge soupçonné de crimes passés, un possible attentat, et une surprenante fiction relativement à un crime réel, célébrissime et toujours non résolu.
Pour ce qui est du juge, on y retrouve un suspens typique du Connelly des dernières années, soit un « cold case », un crime toujours en attente d’être solutionné. Puis le possible attentat : le traumatisme de l’attaque du Capitol à Washington, le 6 janvier 2021 est encore ressenti, et ses conséquences toujours menaçantes :
« Olmstead parcourut brièvement la première page du dossier avant de passer à la seconde qui, elle, contenait la photocopie de mandat d’arrêt du FBI à l’encontre de Dehaven. Ce dernier y était accusé de meurtre, de sédition et d’agression sur la personne d’un des membres des forces de l’ordre, le document montrant la même photo du permis de conduire délivré dans l’Idaho en plus de deux autres clichés représentant Dehaven à l’intérieur du Capitole le 6 janvier 2021. »
Et puis – surprise ! – Maddie qui est sur la piste de l’auteur inconnu, fort probablement décédé depuis, de l’un des plus célèbres et sordides crimes américains, bien réel celui-là, datant de 1947 : Le Dahlia noir.
– Ça fait partie du boulot. Bon alors, qu’est-ce qui se passe, Maddie ?
– Eh bien… écoute-moi jusqu’au bout parce que ça va te paraître… bizarre, enfin… Et ne rit pas, mais… je pense avoir trouvé la solution dans l’affaire du Dahlia noir.
De Los Angeles à Las Vegas, une inquiétante balade dans le sombre univers de Connelly.
Nombre de pages : 447
B.R.
